Émission de la RTS sur le contrôle de cave
22 FÉVRIER 2014
Deux scandales à quelques mois d'intervalle et c'est toute la profession qui en pâtit… L'affaire "Giroud" en Valais et celle touchant la Côte vaudoise mettent les milieux viti-vinicoles dans l'embarras. Qui surveille les acteurs de la production et de la vente de vins? Un reportage de Marc Menichini, réalisé par Mathieu Ballmer.
Si aujourd'hui c'est à la justice de faire la lumière sur des soupçons d'escroquerie, de fraude ou de falsifications de marchandises, reste la question des contrôles.
Exceptionnellement, RTS La1ère a pu assister à deux types de contrôles: le premier effectué par l'Organisme Intercantonal de Certification (l'OIC) chez Emile Blum, vigneron encaveur dans le Chablais vaudois; le deuxième mené par le Contrôle Suisse du Commerce des Vins (CSCC) auprès d'un marchand de vin à Neuchâtel (Les Caves du Prieuré gérées par Claude-Eric Maire).
Les cas graves sont rares
A ce dispositif fondé et géré par la profession, s'ajoute celui du chimiste cantonal, maître d'œuvre de la surveillance du vin. Patrick Edder, chimiste cantonal à Genève, explique son rôle: "Nous recevons les dénonciations de ces entités, environ une vingtaine par année, et suivant la gravité du cas, nous pouvons avertir la personne dénoncée, déclasser un vin ou dans les cas les plus graves transmettre le dossier à la justice." Mais de tel cas sont rares, poursuit le chimiste cantonal genevois - "un tous les deux à trois ans." Le chimiste effectue aussi des contrôles inopinés et des analyses chimiques poussées pour déceler les taux de sulfites, notamment.
En moyenne, l'OIC et le CSCV effectuent respectivement 400 et 1200 contrôles par année. Ils dénoncent la plupart du temps des coupages, assemblages ou millésimes incorrects, des comptabilités de cave insuffisantes, des dépassements de quota ou encore des erreurs sur les étiquettes.
"Resserrer les mailles du filet"
Tous les interlocuteurs soulignent l'efficacité de ces contrôles - preuve en est les affaires qui ont défrayé la chronique - sans pour autant en ignorer les limites. D'ailleurs, les chimistes cantonaux romands ont récemment demandé à l'OIC et au CSCV de s'échanger leurs informations, pour "resserrer les mailles du filet", précise Patrick Edder.
Source: RTS La1ère
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