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La drosophila suzukii, cousine de nos petites mouches à vinaigre qui s’attaquent à nos fruits, cause de gros dégâts aux vignes. Celle-ci crée de la pourriture acide en pondant des œufs dans les raisins, souvent des cépages rouges, précoces avec des pellicules fines.

Contrairement aux drosophiles indigènes qui se contentent de manger les fruits déjà abimés, cette mouche a la capacité de percer la peau du raisin pour pondre ses œufs à l’intérieur. Les larves vont se développer et vider le grain de son contenu. D’autres insectes pourront également s’attaquer au raisin. Cette invasion est la conséquence directe d’un hiver doux et d’un été frais et humide, qui a permis la prolifération de ces mouches puisqu’elles n’aiment ni le froid ni la canicule. «C'est la première fois que la drosophile suzukii est présente si massivement en Suisse», a indiqué Stéphane Emery, collaborateur agroscientifique à l'Office valaisan de la viticulture.

Pour s’en protéger, l’insecticide n’est pas efficace. Il vaut mieux traiter à l’argile afin de changer la couleur du raisin pour tromper la mouche. De plus, la femelle n’aime pas pondre lorsqu’elle a les pattes dans la poussière. Malgré cela, des vendanges anticipées ont dû être pratiquées. Celles-ci prennent d’ailleurs plus de temps puisqu’il y a un travail supplémentaire à fournir pour trier le raisin. Il y a également une perte de la production estimée jusqu’à 15% selon les cépages et les parcelles.

Son apparition remonte à 2008 en Europe. Depuis, elle s’attaque aux fruits à chair tendre. Elle a également proliféré grâce aux nombreux fruits sauvages. D’autres récoltes que le raisin sont sévèrement touchées, comme les prunes ou les framboises d’automne.

Téléchargez l'article paru dans le journal Agri qui décrit la problématique de manière complète

Invasion de drosophiles suzukii en Suisse

18 SEPTEMBRE 2014

Suite à une météo favorisant leur propagation, les drosophiles suzukii ont envahi la Suisse et détruit une partie des récoltes de raisin. Pondant à l’intérieur des grains, cela entraine de la pourriture. Pour garantir la qualité, un tri sévère doit être réalisé, ce qui représente un surcroît de travail pour les vignerons.

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