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Pas de frein aux importations de vins

12 DÉCEMBRE 2014

Le Conseil des Etats s’oppose à un renforcement de la protection des vins suisses face à la concurrence étrangère. Contrairement au National, les sénateurs ont refusé ce jeudi d’intégrer les mousseux dans le contingent d’importation.

Le Conseil des Etats ne veut pas faire de fleurs aux viticulteurs suisses. Contrairement au National, il a décidé de ne pas limiter les importations de vins en intégrant les mousseux au contingent.

La motion tacitement enterrée émanait du conseiller national Christophe Darbellay (PDC/VS). La Suisse importe 16 millions de litres de prosecco et autres champagnes qui n'apparaissent dans aucun contingent. Leur intégration dans les limites tarifaires permettrait de resteindre les importations générales, fixées à 170 millions de litres par an.

Privilégier le secteur viticole renforcerait la pression sur d'autres secteurs agricoles, a critiqué Roberto Zanetti (PS/SO) au nom de la commission. Pour mettre la motion en oeuvre, il faudrait négocier avec l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et ainsi accepter des mesures de compensation pour ne pas dire rétorsion dans d'autres secteurs agricoles.

Les sénateurs ont enterré dans la foulée deux initiatives cantonales de Genève et du Valais visant à modifier le système des contingents de vins. Les prestations en faveur de la production suisse auraient dû être honorées.

Cela limiterait fortement la concurrence, a critiqué la commission. Les petits importateurs de vins étrangers ne pourraient plus le faire. Le contingent tarifaire serait réparti entre la moitié des négociants en vins suisses, ce qui aboutirait à la constitution non souhaitable de rentes.

Source : ats

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