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Neuchâtel Œil-de-Perdrix, hier et aujourd’hui.

Apprenez-en plus sur ce vin typique de Neuchâtel.

Vins charmeurs et élégants

Frais et harmonieux, le Neuchâtel Œil-de-Perdrix est particulièrement apprécié avec la cuisine estivale. Il se déguste également avec bonheur toute l’année avec les poissons, les mets exotiques ou les grillades, de l'apéritif au dessert. Sa robe est rose saumonée claire. Son nez très frais rappelle les fruits rouges et parfois la mandarine ou même le caramel. La bouche est racée, l'attaque est franche, puis rapidement généreuse, pleine, avec une vivacité et une complexité remarquables.

La qualité exceptionnelle du Pinot Noir vinifié en rosé offre des vins charmeurs, ronds et complexes, d’une grande amplitude d’arôme, dignes de la réputation dont le Neuchâtel Œil-de-Perdrix jouit depuis des décennies.

Les vignerons de Neuchâtel proposent leur Œil-de-Perdrix en offre spéciale jusqu’au 31 août 2015, soit en cartons de dégustation découverte avec 3 bouteilles différentes au prix de CHF 49.- et des cartons de 6 bouteilles du même vigneron au prix préférentiel de CHF 98.-.

Tous les détails sur www.neuchateloeildeperdrix.ch/commande.html

Sources : OVPT & RELAIS DU VIN

Neuchâtel Œil-de-Perdrix, hier et aujourd’hui

La présentation publique du Neuchâtel Non Filtré en janvier est devenue une manifestation attendue des amateurs de Chasselas. Il faut désormais ajouter à son agenda la dégustation de l’Œil-de-Perdrix de Neuchâtel chaque troisième mercredi de juin. Initié par Violaine Blétry-de Montmollin, directrice de l’Office des vins et des produits du terroir (OVPT), cet événement symbolise la volonté de Neuchâtel de présenter de manière dynamique et à un large public certains produits phares au-delà des frontières cantonales.

De l’origine à l’original

Issu de Pinot Noir peu cuvé, l’Œil-de-Perdrix évolue à Neuchâtel dans son pays d’origine. Les vignerons sont fiers de leur «Œil » dont les premières traces d’existence remontent au 19e siècle. Cet emblématique vin rosé provient historiquement de la région, raison pour laquelle le Neuchâtel Œil-de-Perdrix est considéré par les connaisseurs comme «L’Original».

C'est en 1861 que datent les premières traces de l'existence de l'Œil-de-Perdrix dans le canton de Neuchâtel. Louis Bovet, propriétaire encaveur à Areuse fit imprimer une étiquette portant la mention "Œil de Perdrix". On ne sait si c'est la plus ancienne ou la première, mais elle prouve la longue tradition dont est issue le Neuchâtel Œil-de-Perdrix. C'est seulement dans les années d'après-guerre que l'Œil-de-Perdrix gagne en notoriété et s'exporte en dehors du Canton. Si l’on trouve des rosés du même nom dans d’autres régions, c’est que les vignerons de Neuchâtel n’ont pas protégé le nom, ce terme étant devenu générique dans le vocabulaire vinicole.

Adapté en toutes circonstances

La force du rosé est d’être un vin polyvalent. De nos jours plus complexe, il est servi en apéritif et accompagne tout aussi bien les repas d’été que d’hiver, avec son côté convivial et fruité qui plaît aux femmes comme aux hommes. Il ravit autant les amateurs de poisson ou de fruits de mer que les amateurs de viande. «C’est le rosé qui accompagne le mieux les cuisines asiatiques », affirme Thierry Grosjean. «Il supportera un plat trop relevé, et, si le plat n’est pas assez épicé, il le renforcera. » Toutes ces caractéristiques contribuent à son succès. Avec sa qualité de production et l’engouement des consommateurs, le vin rosé helvétique a de beaux jours devant lui.

Article paru dans l'hebdomadaire Agri www.agrihebdo.ch

Consommation en hausse

Dans nos contrées, la situation du début du XXe siècle, avec un cépage chasselas majoritaire et une part négligeable pour le rouge, est troublée par la météo des années 1930. Ces dernières marquent l’apparition du rosé dans les caves de Romandie. «Juste avant la Deuxième Guerre mondiale, les années furent froides», raconte Thierry Grosjean, propriétaire du Château d’Auvernier qui produit l’emblématique Œil-de-Perdrix du même nom. «Il fallait presser assez rapidement du pinot noir pour assurer la production de vin.» La technique donne naissance à l’un des désormais plus célèbres vins rosés suisses, l’Œil-de-Perdrix. Le style de la bouteille d’Aloys Grosjean, le grand-père, ainsi que les productions d’Albert Porret, à Cortaillod, et d’Ernest de Montmollin, à Auvernier, ont assis la réputation de ce rosé qui s’impose sur les tables neuchâteloises, pour prendre son véritable envol à la fin des années 1950. Il se développe ensuite en Valais, dans le canton de Vaud et à Genève durant la deuxième moitié du XXe siècle.

Les rosés helvétiques figurent parmi les meilleurs du monde

Les consommateurs romands ou alémaniques ne s’y trompent pas, puisque près d’une bouteille de rosé achetée sur deux est suisse. De 2007 à 2011, sa consommation a bondi de 24% et elle devrait à nouveau progresser de plus de 8% entre 2012 et 2016. Suivant cette évolution, le Château d’Auvernier a doublé sa production d’Œil-de-Perdrix sur les 35 dernières années, représentant 40% de sa production totale. En Suisse alémanique, le rosé est un produit de niche, qui a un succès grandissant par effet de mode. A l’international, l’Œil-de-Perdrix séduit aussi bien les Allemands que les Hollandais et les Américains. Attachés à leur terroir, la génération des 18-30 ans, en Suisse romande, plébiscite le rosé, au détriment du vin blanc. Pour preuve, lors des fêtes des vendanges à Neuchâtel, il y a vingt ans, il se vendait une bouteille de rosé pour deux de blanc. La proportion s’est aujourd’hui inversée. En Europe, comme ailleurs, le rosé fait l’objet d’un engouement certain. Ainsi, en France, premier producteur mondial de vins rosés, cette couleur est même devenue depuis 1990 la plus appréciée après le rouge. En 2013, elle dépasse les 30% de la consommation hexagonale.

Pas de mélange blanc-rouge

Le terme «vin rosé» n’est, lui, apparu qu’en 1682, désignant des vins clairs d’un vignoble français situé à Argenteuil. A la fin du XVIIe, la demande tend cependant à s’oriente r vers des vins plus colorés et plus «nourrissants».

Avec l’évolution des techniques de vinification et des équipements, et la demande croissante des consommateurs, la production de vin rouge prend progressivement le dessus. Au début du XXe siècle, le vin rosé représente moins de 10%. Depuis une vingtaine d’années, sa consommation repart à la hausse au niveau mondial.

A l’exception du Champagne, le rosé n’est pas le fruit d’un mélange de vin rouge et de vin blanc, mais bien d’un vin élaboré avec des raisins rouges. En Suisse, il est principalement issu des cépages gamay ou pinot noir, obtenu par pressurage direct, après une courte macération. La durée du processus agit directement sur la couleur, qui peut donc varier de l’orangé léger au rose vif. La couleur est particulièrement importante puisqu’elle constitue un facteur décisionnel dans l’acte d’achat. Le défi pour le vinificateur est d’obtenir un vin rosé à la fois équilibré et fruité, d’une couleur maîtrisée et d’être régulier d’un millésime à l’autre.

Considéré encore il y a peu comme un vin secondaire et sans grand intérêt par certains puristes, le vin rosé s’inscrit pourtant dans une histoire remontant à la nuit des temps viticoles. Les vinificateurs de l’Antiquité ignoraient les techniques actuelles de macération. Le vin était alors foulé ou pressé directement. Ils vinifiaient du moût fermenté après extraction du jus pour obtenir une sorte de vin à la couleur pâle. Les représentations anciennes attestent de la pratique de cette vinification en rosé, en Egypte, en Grèce ou à Rome. La connaissance du vin va se répandre au fil des siècles et des invasions. La culture de la vigne passe de l’Egypte à Marseille grâce aux Phocéens, au VIIe siècle avant J.-C. Puis les légions romaines et l’Eglise contribuent au développement du «clairet», ce vin de couleur saumon clair apprécié pour sa vivacité et sa fraîcheur partout en Europe.

Vin à l’histoire millénaire, longtemps éclipsé par le rouge et le blanc, le rosé retrouve depuis quelques années toutes ses couleurs. Son goût fruité donne de l’éclat à l’été et les consommateurs en sont de plus en plus friands.

LE DOSSIER THÉMATIQUE

Le rosé séduit de plus en plus