RELAIS DU VIN & CO | Les pionnières du vin et de la gastronomie francophone

De siècle en siècle, la place des femmes dans le monde du vin a su gagner en notoriété grâce à des pionnières ayant mené leur entreprise vers le succès. De nos jours, cette place mérite de continuer son ascension. Grâce au digital, Sandrine Goeyvaerts nous montre qu’il est désormais plus que jamais possible d’extérioriser ce phénomène sur la toile. Mesdames, RELAIS DU VIN & CO vous salue et vous souhaite une excellente Journée des Droits des Femmes. Que le succès vous accompagne dans votre quête.

Faisons route au pays de la frite

Triste constat, à l’aube de 2021, le domaine viticole reste majoritairement un univers masculin. En Belgique, Sandrine Goeyvaerts, sommelière et autrice sur le vin et les alcools, est aujourd’hui une figure emblématique de la nouvelle génération des femmes vigneronnes. Confrontée aux clichés dès le début de sa formation, elle réussit à faire ses preuves jusqu’à devenir caviste en 2010 au sein de la cave Vins Lacroix à Saint-Georges-sur-Meuse. Chroniqueuse et engagée, Sandrine Goeyvaerts crée en 2012 La Pinardothèque, un blog sur le vin élu pour l’occasion meilleur blog de l’année par La revue du vin en France. Sa très belle plume ainsi que sa détermination face aux clichés de genre dans l’univers viticole lui permettent de publier de nombreux ouvrages sur le vin. En 2016, elle s’empare du hashtag #WomenDoWine sur Facebook et Twitter, devenant par la suite une association en 2017. L’objectif de cette association est de permettre à ses membres, uniquement féminins, de donner plus de visibilité aux femmes de l’univers viticole.

La première femme vigneronne de Suisse

L’année 2019 voit s’éteindre Françoise Berguer, la première femme vigneronne de Suisse qui s’en est allée à l’âge de 86 ans. En 1954, l’épatante propriétaire du domaine Les Gondettes à Satigny dans le canton de Genève est la première suissesse à suivre l’ École d’œnologie de Montagibert connue aujourd’hui sous le nom de la Haute école de viticulture et d’œnologie de Changins. Face au courage et à la détermination de cette pionnière, ses confrères finissent par s’incliner devant la future vigneronne.

En 1973, elle prend les rênes du domaine familial de 12 hectares, l’un des plus anciens du canton de Genève. Pendant de nombreuses années, elle est secondée par son infatigable et dévoué bras droit, Alain Graber. Ensemble, ils travaillent dans le respect du terroir et des traditions. Cette authenticité se retrouve aujourd’hui dans les vins du domaine. RELAIS DU VIN & Co est fier d’avoir connu cette formidable passionnée et étonnante figure de l’univers viticole helvétique.

Un "Brazier" au feu follet

Chanceux indéniable, le 20ème siècle est le témoin de la réussite d’Eugénie Brazier, surnommée la mère Brazier. Cette chef cuisinière est une figure emblématique des bouchons lyonnais et de la gastronomie française. Elle est la première femme à obtenir trois étoiles au Guide Michelin en 1933, puis une seconde fois, pour ses restaurants de Lyon et du Col de la Luère. Véritable emblème de Lyon au niveau international, Eugénie Brazier a le privilège d’enseigner son savoir au jeune Paul Cause dès 1946. L’apprentissage tient lieu au restaurant du Col de la Luère à Pollionnay. Jusqu’en 1968, la Mère Brazier régale la planète cuisine jusqu’à passer la main à son fils Gaston, à l’âge de 72 ans. Aujourd’hui, le restaurant de la Mère Brazier est tenu par le chef étoilé Mathieu Viannay, élu meilleur ouvrier de France en 2004.

TEMPS DE LECTURE: 3 MIN

Le 8 mars, c’est la Journée Internationale des Droits des Femmes. Aujourd’hui encore, leur travail n’est pas toujours reconnu à sa juste valeur, et ce dans divers secteurs d’activités. Pour saluer l’admirable combat de ces battantes du quotidien, RELAIS DU VIN & CO rend hommage aux pionnières de l’univers viticole et gastronomique francophone.

Un cliché vieux de plusieurs millénaires

Avant d’entrer dans le vif du sujet, soulignons que les stéréotypes de genre ne datent pas d’hier. Durant l’Antiquité romaine, il est déjà mal vu d’apercevoir une femme boire du vin. La supposée fragilité de cette dernière ne lui permet pas de supporter un alcool fort et les prétendus effets du vin lui semblent défavorables une fois l’ivresse venue. En somme, les femmes sont tenues à l’écart des caves à vin par les hommes, de peur qu’elles ne deviennent imprévisibles ou n’altèrent le goût du nectar une fois leurs règles venues.

Loin des stéréotypes, une flûte de champagne à la main

Bien des siècles plus tard, on retrouve en France des figures féminines incontournables de l’Histoire viticole et gastronomique. La célèbre Veuve Clicquot, femme d’affaires française, est la première à diriger une maison de Champagne. En 1805, elle prend les rênes de la Maison léguée par son mari, emporté par une fièvre. À cette époque, 100'000 bouteilles sont déjà annuellement produites. La grande dame de la Champagne dirige alors l’entreprise jusqu’à sa mort en 1866. La même année, la Maison Veuve Clicquot Ponsardin commercialise 750'000 bouteilles dans de nombreux pays. Aujourd’hui, le patrimoine viticole de la Maison s’élève à 515 hectares. La Veuve Clicquot, quant à elle, demeure une personnalité dotée d’une force de caractère peu commune et d’un excellent sens des affaires. Ses nombreuses réussites restent gravées dans les annales de l’Histoire du Champagne français.

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