Atelier "hipster"
Les épreuves de la finale étaient toutes pensées autour du vin: les identifier à l'aveugle, associer une pierre à un vin, des vins à des plats, trouver les erreurs dans une liste de prix ou deviner la bouteille à partir d'une série d'images...
Mais pour y arriver, il a fallu passer par des ateliers plus "hipster" en demi-finale: identifier cinq boissons non-alcoolisées venant du monde entier et imaginer un menu végan pour les accompagner. Les bonnes réponses n'ont été dévoilées qu'après la finale et tous, y compris des jurés, ont reconnu qu'il s'agissait d'une mission presque impossible.
"Je suis très content de ne pas avoir eu à faire ça", a déclaré le Suédois Andreas Larsson, meilleur sommelier du monde en 2007 et membre du jury de cette édition.
Dans un autre atelier de la demi-finale, les candidats devaient composer d'anciens cocktails, Aviation et Sazerac, avec des ingrédients délibérément manquants (comme la crème de violette) auxquels ils devaient trouver des alternatives.
Pour Philippe Faure-Brac, président de l'Union de la sommellerie française et gagnant du concours du meilleur sommelier du monde 1992, avoir des compétences "dans toutes les boissons" du monde est désormais indispensable.
Par rapport à la première édition du concours en 1969, les consommateurs ont "beaucoup plus d'informations qu'avant" et les profils de sommeliers "qui peuvent voyager et se former à différents endroits" se diversifient, a-t-il dit à l'AFP avant le concours.
Quant au "nolo", ces boissons sans alcool ou peu d'alcool, très populaires dans les pays anglo-saxons et scandinaves et qui gagnent du terrain en France, "on ne peut pas lutter contre l'évolution des choses et abandonner en chemins les gens qui veulent profiter différemment", a-t-il conclu.