RELAIS DU VIN & CO | Psychologie de l'alcool joyeux, ou comment avoir le saoul-rire

L’humour au 80e degré

D’autres études suggèrent encore que l’ingestion d’alcool mènerait à l’auto-adulation. Il se trouve que les idées reçues comme quoi boire rend plus créatif ne seraient pas tout à fait correctes; boire améliorerait uniquement notre perception de nos propres œuvres créatives. Un phénomène similaire a lieu avec notre sens de l’humour. La diminution de notre capacité cognitive nous rendrait plus hilare, mais (beaucoup) moins subtil. Mais bon, en fin de compte, comme nous le disait notre maman, l’important, c’est de se plaire à soi-même.

En se basant sur cette multitude d’études mentionnées, il semblerait qu’en plus des mécanismes physiologiques qui occurrent en nous quand nous buvons, la consommation d’alcool ferait surtout office de rituel social, qui rappelle à notre cerveau que nous allons passer un moment en bonne compagnie. L’association entre la boisson et le plaisir tiendrait donc principalement à son contexte, qui est souvent celui d’un moment de fête, de partage, ou de bonne humeur. Une bonne occasion pour conclure et célébrer ces bonnes nouvelles autour d’un verre… mais un seul bien sûr!

Un verre plein pour un esprit sain

Les recherches investiguant les effets sur l’humeur montrent que boire de l’alcool (avec modération bien sûr) nous met un peu plus à la cool. Des études ont démontré que des sujets alcoolisés étaient plus enclins à penser à des termes positifs, moins affectés par des mots négatifs, et reconnaissaient mieux des expressions faciales joyeuses. Plusieurs scientifiques ont également démontré que la consommation augmente la fréquence de rires et de sourires dans les contextes sociaux.

Et si l’on vous disait qu’il n’y a même pas besoin de boire pour s’enivrer de gaieté? Une étude grenobloise, récompensée par Harvard, a présenté une réponse fascinante à cette question. Un groupe d’hommes recrutés dans un laboratoire pour tester une boisson d’une société factice, se sont vus demandé d’évaluer à quel point ils se trouvaient beaux et séduisants. Certains ont été servis d’alcool, d’autres non, à certains on a dit qu’on leur servait de l’alcool, à d’autres non. Résultat? Ce sont ceux qui pensaient avoir bu de l’alcool, qu’ils en aient réellement bu ou pas, qui s’estimaient les plus séduisants. C’est donc l’effet placebo qui a augmenté la confiance des sujets, pas la substance alcoolique en elle-même. Quoi qu’il en soit, boire un verre ferait donc se sentir plus beau. Désinhibition ou désillusion? C’est à votre miroir de vous répondre.

TEMPS DE LECTURE: 3 MIN

Le vin, la bière, les cocktails, ça a bon goût, certes, mais c'est avant tout pour leurs qualités d'élixirs de joie qu'ils accompagnent les humains pendant les heures de fête, et ce depuis toujours. RELAIS DU VIN & CO vous explique la magie qui opère dans vos synapses lorsque vous buvez un coup. Sourire garanti!

In Vino, Veritas

Pourquoi consomme-t-on de la bière en soirée, et pas un délicieux nectar d’abricot? Pourquoi sert-on du vin rouge lors du repas de Noël en famille, et non un rafraîchissant sirop de lavande, ou encore un Schweppes citron, amer mais tellement satisfaisant? Malgré les nombreuses qualités de ces boissons, il leur manque un ingrédient clé, nécessaire pour une présence régulière lors des divers rassemblements humains: un petit numéro à l’arrière de la bouteille, indiqué en degré ou pourcent, représentant le niveau d’altération de conscience offert par le liquide contenu à l’intérieur.

Les effets psychologiques qu’ont les boissons alcoolisées sur l’homme se font ressentir depuis la nuit des temps. Ce n’est en aucun cas une coïncidence si le vin a occupé une place divine dans presque toutes les civilisations religieuses, que ce soit à Rome, à Athènes, ou à Jérusalem. L’intuition humaine a toujours su reconnaître les liens entre l’acte d’avaler du liquide à base d’éthanol et notre capacité à danser, rire, se mélanger et, bien trop souvent, oublier que demain existe. Maintenant que nous connaissons mieux le cerveau humain, il devient possible d’expliquer avec un haut degré de précision les effets de l’alcool sur notre conscience et nos interactions, qui continuent de nous faire sortir pour "juste un seul verre".

L'ACTUALITÉ

Psychologie de l’alcool joyeux, ou comment avoir le saoul-rire

Haut de page