RELAIS DU VIN & CO | Petit tour d’horizon des vendanges 2022

Au Luxembourg

Contrairement aux précédentes nations citées, le Luxembourg ne sait pas réellement quand les vendangeurs commenceront leur labeur. Alors, début ou mi-septembre? Une chose est sûre et certaine, l’année 2022 aura été plus que jamais précoce. Le printemps est arrivé avec trois semaines d’avance dans la Moselle luxembourgeoise et l’été devrait de surcroît entraîner une précocité dans la récolte du raisin. Le stress hydrique s’est fait ressentir chez les plus jeunes plants et une partie des vieilles vignes. L’arrivée de la pluie serait donc bénéfique pour rétablir un équilibre entre le sucre, l’acidité et les tannins à l’intérieur des baies, afin d’estimer une date pour la cueillette des fruits. À l’heure actuelle, les vignerons ont prévu de donner les premiers coups de sécateur début septembre.

En Belgique

Mi-août, les vignerons wallons visualisaient déjà une récolte de qualité, bien qu’avancées. Non épargnées par la sécheresse estivale, les vignes belges ont su résister et s’adapter au manque d’eau. Du côté de Glabais et en province de Namur, on prévoit de donner les premiers coups de sécateurs mi-septembre, période considérée comme précoce par rapport à la France et à la Suisse. Actuellement optimistes pour leurs récoltes, les vignerons s’inquiètent pour le futur de la viticulture belge, à cause du réchauffement climatique. En effet, les aléas météorologiques pourraient entraîner davantage de gelées printanières et la sécheresse de jeunes plants, plus sensibles au manque d’eau.

En Suisse

Avec un été caniculaire, la filière viticole entrevoit un millésime 2022 d’exception. Le manque de pluie a tout-de-même apporté son lot d’incertitudes. En moyenne, les vendanges helvétiques ont commencé avec trois semaines d’avance, du jamais vue dans l’histoire de la nation. La météo des prochaines semaines, annoncée plus orageuse, sera déterminante pour la fin de la maturation du raisin et de surcroît pour les vins. Certaines régions souffrant un peu de la sécheresse, quelques gouttes d’eau ne seront pas de trop pour les vignes. Pour ce qui est de la vinification, il faudra attendre l’automne avec la fin des fermentations et le début des dégustations pour confirmer la prétendue excellence promise.

À l’échelle nationale, les vendanges semblent annoncer un millésime prometteur. Toutefois, certains vignobles du territoire ont subi les aléas de la météo ces derniers mois. Notamment, la grêle de juin a détruit 15% des surfaces viticoles des Charentes, selon le ministère de l’Agriculture, et le gel a causé des pertes allant jusqu’à 40% sur certaines parcelles en Alsace. Ailleurs, dans de nombreux bassins viticoles du pays, les fortes chaleurs ont accéléré la maturation du raisin et contraint à avancer les récoltes d’une à trois semaines. Quelques vignerons du Languedoc-Roussillon ont même donné les premiers coups de sécateur dès la fin du mois de juillet. Au 1er août, le service statistique du ministère de l’Agriculture a estimé entre 42,6 et 45,6 millions d’hectolitres la production 2022, en hausse de 13 à 21% par rapport à la faible récolte 2021.

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Malgré des chaleurs records, les incendies et une sécheresse conséquente ces dernières semaines, les vendanges sont en marche. Certes, avec un peu voire beaucoup d’avance, mais la vinification d’un millésime prometteur est dans toutes les têtes (et les bouches des consommateurs). RELAIS DU VIN & CO ne vous lâche pas la grappe et brosse le portrait des vendanges francophones 2022.

En France

Après une année 2021 marquée par d’importantes périodes de gel et un pourcentage de pertes colossal, les vendanges françaises, tel le phœnix, vont-elles renaître de leurs cendres? Malgré des conditions climatiques extrêmement défavorables durant l’été, accrues par un manque d’eau flagrant à l’échelle du territoire, et des incendies aujourd’hui maîtrisés, les vignes de l’Hexagone ont eu des sueurs froides. En particulier dans le Bordelais, en proie à des incendies désormais stoppés, ayant ravagé des dizaines de milliers d’hectares.

Fort heureusement, les vignes sont passées entre les flammes et ont su s’adapter au manque d’eau et à la chaleur. Avec le démarrage des vendanges mi-août en Gironde, les spécialistes s’interrogent si les raisins les plus exposés aux fumées toxiques auront un goût de brûlé. 2022 sera bel et bien une année atypique, en raison de l’absence de précipitations pendant deux mois dans la région et du dérèglement climatique. Toutefois, une baisse de l’acidité et une montée des arômes sont à noter, annonçant un millésime placé sous des auspices favorables.

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