À Neuchâtel, après les blancs, c’est au tour du Pinot Noir
Même son de cloche à Neuchâtel aux Caves du Château d’Auvernier. Yann Vanvlaenderen, le responsable qualité et formation du vénérable Château confirme les impressions positives de ses collègues: "C’est une année sèche et nous avons des conditions idéales.
En termes de quantités, nous avons plus de grappes que l’année passée." Les températures élevées auront concentré les sucres dans les raisins, mais cela implique aussi un travail maîtrisé en cave: "Il s’agit de refroidir le raisin rapidement et d’éviter ainsi un début de fermentation trop rapide. Tout est accéléré cette année en raison de la chaleur. Les Pinot Noir issus des sélections parcellaires Les Argiles et Les Grand’Vignes sont déjà en train de décuver." On se réjouit de déguster ces merveilles… dans 24 mois au plus tôt après leur élevage en barriques.
La diversité du terroir genevois pour atout
Le talentueux œnologue du Domaine Les Perrières à Peissy, Sébastien Schwarz veille au grain des 25 cépages cultivés avec confiance: "Le terroir est hétérogène et les sols affichent des disponibilités différentes. Cela nous permet de naviguer depuis une dizaine de jours entre les parcelles de Pinot Noir en fonction de la maturité du raisin!" Les vendanges ont commencé le 11 septembre pour le domaine familial.
Par contre, ne comptez pas sur lui pour donner plus de détails sur le programme exact des vendanges, il se détermine au fur et à mesure, au meilleur de la maturité. Et le maître de la vinification du bout du lac d’ajouter: "Je ne livrerais pas de pronostics de quantités à ce stade de la récolte, mais la qualité de cette vendange est simplement magnifique." On le croit sur parole!
Sur Vaud, la météo favorise le respect de la typicité
Pour Cave de La Côte, les vendanges ont débuté le 4 septembre, notamment avec le Divona (la petite sœur du Divico), nouveau cépage blanc développé à Changins et issu de la dernière recherche en matière de résistance aux maladies.
Rodrigo Banto, œnologue responsable de la première coopérative viticole du Pays de Vaud fait aussi l’éloge de ce millésime. "Les degrés Oechslé (taux de sucre) sont élevés, et la météo aidant, nous pouvons ramasser les grappes au fur et à mesure, au meilleur rythme. Cela promet une bonne typicité, c’est-à-dire des qualités affirmées dans le respect de chaque cépage. Heureusement nos caves sont bien équipées pour refroidir le raisin et ainsi préserver les arômes!" s’exclame celui qui n’a pas son pareil pour dompter les tannins.
Le soleil du Valais accélère la récolte
En Valais, le soleil frappe fort et les récoltes sont d’autant plus précoces, sauf en altitude, commente Frédéric Rouvinez, responsable d’exploitation des Domaines Rouvinez, à Sierre.
En pleine récolte de Cornalin, de Gamaret et de Merlot, il ne cache pas son enthousiasme: "On peut comparer le millésime 2018 à celui de 2015, mais en mieux, car le raisin a mûri plus lentement et plus sûrement, avec moins de pertes. Il n’y a eu aucune attaque d’oïdium ni de mildiou.
Par ailleurs, il y a souvent un décalage entre la maturité aromatique et phénolique. C’est-à-dire que le sucre ne monte pas forcément au même rythme que le mûrissement de la peau et des pépins. Or cette année nous avons un excellent équilibre. Tous les indicateurs sont réunis pour un grand millésime!".
Les vendanges ont débuté en avance cette année. Pour certains, les sécateurs s’activent déjà depuis le début du mois. Avec un climat en tous points favorable au raisin, les vignerons se réjouissent du bel état sanitaire des vignes et une maturité certes précoce, mais remarquable du raisin. Bref, tout est annonciateur d’un grand millésime 2018. Petit tour d’horizon des vignobles, avec les premières impressions de quatre figures romandes qui font autorité en la matière.
Vendanges, ç’est parti! Les spécialistes du vin de nos régions sont unanimes: le millésime 2018 s’annonce glorieux et les vendanges se déroulent dans des conditions optimales, soleil à profusion aidant. Tous confirment l’excellent état sanitaire des vignes et une belle maturité des raisins. La comparaison avec le millésime 2015 s’impose, avec cependant des quantités supérieures. En somme un millésime en or.
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