La végétation s’emballe, les terrasses se remplissent et la vigne pleure. La faute à une météo trop clémente. Les vignerons, qui ont encore en tête l’épisode de gel du printemps 2017, s’inquiètent.
La vigne se réveille trop tôt d’un hiver trop court et pas assez froid. Sur certaines parcelles bien exposées, on peut apercevoir des larmes perlant au sommet des baguettes fraîchement taillées. C’est la sève qui remonte. Si le phénomène n’est pas extraordinaire, sa précocité inquiète tout de même les vignerons qui ont encore en mémoire le gel meurtrier du printemps 2017 qui avait particulièrement touché le Valais, les coteaux du Vully et le Chablais vaudois.
"La météo trop douce de ces dernières semaines a donné un coup de fouet à la végétation. Pour l’instant, ça ne pose pas de problème car les nuits sont encore assez fraîches et les journées courtes. De plus, on annonce une baisse de la température pour la fin de la semaine, ce qui va calmer la nature", relativise Patrice Walpen.
Le responsable du domaine Le Chais du Baron, à Bramois en Valais, ne craint pas un gel d’hiver, plutôt rare, qui survient lorsque le thermomètre descend à -15°C sur plusieurs jours. "Mais il ne faudrait pas qu’un froid intense arrive après que la vigne ait débourré et gèle les jeunes pousses", continue le propriétaire-encaveur se souvenant du gel d’avril 2017 qui avait touché plus de 40% du vignoble valaisan, causant une perte financière chiffrée à 50 millions de francs par l’Etat du Valais.
Patrice Walpen conclu, un peu philosophe, "nous ne pouvons influencer la météo. Il nous reste juste à nous réjouir de voir les clients des terrasses consommer des vins suisses".
L'ACTUALITÉ
Au secours la vigne pleure!
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