RELAIS DU VIN & CO | Quand les vignes reprennent du poil de la bête

Raisins validés par Brady!

La viticulture de demain peut prospérer en toute tranquillité. En effet, en augmentant la biodiversité animale dans l’entretien des sols aux abords des vignobles ou en leur sein, l’activité viticole valorise la richesse du terroir et met en avant des vins plus respectueux de la nature. Enfin, pour les vignerons en manque d’affection, adopter un chat permet de réduire les espèces nuisibles comme les souris. Un chien, quant à lui, est de bonne compagnie pour le vigneron travaillant à la vigne.

La nature reprend ses droits

Outre les animaux domestiques, plusieurs espèces sauvages investissent la vigne de leur plein gré. Pourtant écartées des espaces agricoles, car considérées comme nuisibles, elles font aujourd’hui partie intégrante de l’équilibre de la biodiversité. Les initiatives se multiplient en faveur de la réinsertion de la faune en milieu viticole. Des espèces d’oiseaux sont souvent introduites et vivent dans des niches spécialement prévues pour l’occasion. D’autres volatiles insectivores comme l’alouette lulu, le rouge-gorge, le troglodyte ou la huppe fasciée, s’installent naturellement. Les chauves-souris sont également de fidèles acolytes de la vigne puisqu’une seule d’entre elles est par exemple capable de manger 2'000 insectes du type papillon ravageur eudémis, en une seule nuit. Dans le vignoble bordelais, les chauves-souris sont d'ailleurs utilisées pour venir à bout des tordeuses de la grappe, des papillons ravageurs de la vigne qui constituent un cauchemar pour les viticulteurs.

De plus, la préservation du milieu naturel attire aussi une grande variété d’araignées et d’insectes, non spécifiques de la vigne, jouant également un rôle de régulateur, favorisant la diversité du biotope. Ainsi, cela empêche qu’une seule espèce ne devienne majoritaire.

Connaissez-vous d’ailleurs l’histoire de l’âne de Saint-Martin? Lors de sa tournée hivernale des monastères au IVe siècle de notre ère, Martin de Tours s’assoupit un temps sous un arbre situé près d’un vignoble, attachant maladroitement son âne. À son réveil, la tête de mule s’en était allée brouter les feuilles des vignes, forçant Saint-Martin à s’excuser auprès des moines-vignerons pour les dégâts occasionnés. Comme par miracle une fois l’heure des vendanges venue, la récolte d’un raisin abondamment sucré et juteux fut la plus merveilleuse jamais connue. C’est ainsi donc que serait née la taille de la vigne.

Ça roule ma poule! Rassurez-vous, si vous vous promenez au milieu des vignes en compagnie des poules, vous ne marchez pas sur des œufs. Contre les mauvaises herbes, les galliformes sont d’une redoutable efficacité. Les poules grattent le pied des ceps et se nourrissent d’insectes tels que des vers et chenilles, susceptibles d’abîmer les plants. N’y laissant aucune plume, leurs fientes sont également un excellent engrais naturel fortifiant les sols. D’autres animaux de la ferme investissent aussi les champs de vignes. Vaches, canards, cochons et moutons nous tiennent en haleine dans le bon développement vinicole.

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Longtemps tenu à l’écart de la vigne, car considéré comme nocif pour sa santé, l'animal est aujourd’hui un fidèle allié. Dans une perspective de développement durable et de respect de l’environnement, RELAIS DU VIN & CO prend le taureau par les cornes pour vous montrer comment nos 30 millions d’amis contribuent à la prospérité de la production viticole.

De la ferme au vignoble

À la sortie de l’étable, de l’écurie ou du poulailler, il y a matière pour gambader à travers les prés. Délaisser le tracteur au profit du cheval de trait pour labourer les parcelles peut au premier abord paraître être une technique ancestrale, voire médiévale. Pourtant, de plus en plus de vignerons ont recours à la traction équine pour retourner et entretenir leurs terres. Un cheval n’émet pas de CO2, réduit la consommation en carburant dont nécessite un tracteur et limite le recours aux pesticides. Petite anecdote amusante, au Domaine du Val d’Argan au Maroc, ledit “vignoble de l’extrême” emploie un dromadaire pour le labourage de la terre. Peut-être qu’un animal à bosse travaille plus ardûment que d’autres.

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