Longtemps les producteurs de vins bio ont été perçus comme singuliers, évoluant entre tradition et innovation. Désormais et pour donner suite à l’ampleur des mouvements pour le climat et l’envie globale de consommer plus sainement, les vins bio ont le vent en poupe.
Le bio se standardise et attire de plus en plus d'adeptes, tant du point de vue des producteurs que des consommateurs. En Europe, ils seraient 35% à déclarer "boire du vin bio". Selon une étude, ces vins auraient un impact considérable sur notre santé et l'environnement, et la différence se fait aussi bien ressentir dans les vignes que dans les verres.
Quelles différences entre vin bio, vin biodynamique et vin naturel?
Outre la viticulture dite conventionnelle, il existe plusieurs manières de cultiver la vigne et de la vinifier. Chacune repose sur des principes et des philosophies différentes, partageant cependant certaines singularités communes. Biologique, biodynamique, naturel ou vegan, difficile d’y voir clair.
Qu’est-ce qu’un vin bio?
La viticulture biologique est considérée comme un mode de culture sans apports chimiques, en symbiose avec la nature. Le vin bio est réglementé, depuis 2012, par un cahier des charges européen. Il garantit qu’aucun traitement, synthétique ou insecticide, n’a été utilisé pour traiter les vignes, qu'aucun herbicide n'a été répandu pour se débarrasser de l'herbe. L’ajout de tanins, de soufre, de levures est validé. Le travail est effectué de manière mécanique. Pour la fertilisation, seuls les produits naturels sont autorisés, par exemple le fumier de bergerie composté.
Les producteurs qui optent pour le bio ont l’obligation de consacrer 7% de leur vignoble à la compensation écologique. Le but de cette viticulture est avant tout de privilégier la pérennité des espèces végétales et animales, ainsi que la pureté des sols.
Si un vignoble a été cultivé dans le passé selon la méthode traditionnelle, une période de 3 ans de conversion est obligatoire avant de revendiquer le label bio. Pendant cette transition, l’ensemble des règles bio de production et de transformation doivent être respectées, le temps que les résidus chimiques perdent leur concentration dans le sol.