Dialogue direct et constant
En l’espace de quelques années, les réseaux sociaux se sont hissés au premier plan des nouveaux moyens de communication. Le premier constat qui ressort des études récentes: la participation aux réseaux sociaux est l’une des activités qui a le plus progressé, devenant également très populaire auprès d’un public âgé de 35 à 44 ans et auprès des plus de 65 ans, après avoir conquis une jeune audience. Plus de 3,2 millions d’utilisateurs helvétiques sont actifs sur les réseaux sociaux et la moitié d’entre eux se connectent quotidiennement à Facebook, YouTube, Instagram, LinkedIn et consorts. La proportion se monte même à 90% parmi les 14-35 ans, tandis que pour les 36-54 ans elle est de 65%.
Les domaines viticoles du pays ne sont pourtant que trop rarement actifs sur les réseaux sociaux et notamment sur le premier d’entre eux: Facebook. Selon des études menées aux Etats-Unis, 94% des sociétés vitivinicoles sont présentes sur Facebook. Il n’existe pas de données précises pour la Suisse, mais la réalité semble bien éloignée de ces chiffres. Pour les domaines américains sondés, Facebook est la meilleure plateforme sociale actuelle pour générer des ventes; une entreprise viticole sur deux révèle que Facebook les aide à vendre, alors que les trois quarts commercialisent du vin sur internet. Pour arriver à ces résultats, la plupart publient chaque jour du contenu sur la plate-forme et 40% passent au moins une heure par jour à gérer leurs réseaux sociaux.
De plus, une part croissante des domaines utilise la publicité Facebook pour promouvoir leurs produits et la moitié ont recours à un «social manager ». Car les conversations sur les réseaux sociaux tournant autour du vin se comptent à plus d’un million par jour! L’occasion rêvée pour tout producteur d’offrir à ses «amis» virtuels une pensée du jour, une information, à moins que ce ne soit le moment idéal pour demander à ces derniers leur opinion. Blanc ou rouge à l’heure de l’apéro? S’il s’agit de fidéliser un public, il en va aussi d’acquérir de nouveaux marchés. Par le biais d’un site certes, par les réseaux sociaux sûrement, Facebook étant de plus en plus utilisé par des personnes de 45 ans et davantage, également en Suisse.
Nécessaire vision stratégique
Tous ces moyens de communication s’ajoutent aux autres, plus classiques, qui sont complémentaires et qu’il con - vient de conserver. Il est primordial de définir avec précision les objectifs visés avec sa communication. De cette façon, l’engagement des ressour - ces pourra être optimisé, en étant adapté à la taille de l’entreprise. Car toutes les possibilités qui s’offrent aux exploitations viticoles sont autant de nouveaux défis à relever pour engager de manière stratégique les investissements publicitaires, toujours avec une vision sur le long terme. Les caves qui sauront intégrer ces nouveaux médias dans leur usage quotidien avec efficacité verront leurs performances progresser. Les succès des vignerons «connectés» sont là pour le prouver. Il s’agit d’une certaine manière de réaliser qu’il faut prendre en main son destin. Aller à la rencontre de ses clients, tant physiquement que virtuellement, est la clé du succès dans le marché concurrentiel actuel.
Daniel A. Santschi
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Article paru dans l'hebdomadaire Agri www.agrihebdo.ch