La désormais traditionnelle dégustation publique vient de se tenir. Une réussite?
La joie et le plaisir de déguster ensemble l'Œil-de-Perdrix de Neuchâtel le troisième mercredi de juin étaient au rendez-vous, tout comme le beau temps, d'ailleurs. Cette année, ainsi que les deux dernières éditions, nous avons connu une augmentation significative du nombre de visiteurs. C'est une belle manifestation où le public a plaisir à venir.
De plus, ce fut très intéressant. Nous avions un beau panel de crus, puisque trente bouteilles d'Œil-de-Perdrix étaient en dégustation, permettant ainsi aux visiteurs de les apprécier et de les comparer, tout en écheangeant avec les vignerons présents.
De quelle réalisation êtes-vous le plus fier depuis votre entrée en fonction?
Il est difficile d'en choisir une en particulier. Le rassemblement avec 22 vignerons, au mois de mai dernier, à Berne était fantastique. Ce n'est pas une fierté personnelle, mais bel et bien celle des vignerons, qui ont pris le temps de se déplacer par amour de leur terroir neuchâtelois. J'ai été ravi de la réussite de cette manifestation en dehors du canton.
Nous étions également présents à Art Basel, pour la remise des prix des vins neuchâtelois. Mon objectif est bien celui-là: être représenté à Neuchâtel bien sûr, tout en étant progressivement plus visible en dehors des frontières cantonales. C'est en ce sens que nous allons continuer d'avancer, dans la continuité des projets déjà initiés précédemment. Je suis heureux, parce que la collaboration avec les vignerons se passe à merveille, et c'est bien le plus important.
Quelles sont les caractéristiques principales du millésime 2017?
Il rassemble toutes les qualités d'un grand millésime avec la sécheresse que nous avons connue l'an passé, et les petites récoltes qui en découlent. Le millésime 2017 est celui du soleil et de la chaleur, et cela se perçoit au niveau de ses arômes qui sont très concentrés. C'est un vin riche. L'Œil-de-Perdrix 2017 est plus à considérer comme un vin de gastronomie qu’un vin d’apéritif.
Comment faites-vous connaître l’Œil-de-Perdrix au-delà des frontières cantonales?
L'Œil-de-Perdrix est le premier ambassadeur du terroir neuchâtelois, il est important pour nous de le mettre en lumière comme il se doit. Nous accentuons la communication à plusieurs niveaux, en commençant par renforcer sa visibilité à l'intérieur du canton, afin de pouvoir l'étendre au-delà de ses frontières. Nous organisons des manifestations publiques aussi bien à Neuchâtel et ses alentours, avec, par exemple, la dégustation de l'Œil-de-Perdrix en extérieur. Mais aussi dans l’ensemble de la Suisse, avec une campagne nationale en ce mois de juin principalement dans les zones urbaines, par différents moyens de diffusion. Nous nous engageons à aider ceux qui vendent l'Œil-de-Perdrix de Neuchâtel, comme les magasins et les négociants. Toutes ces actions représentent un investissement pour promouvoir ce vin emblématique.
Pourquoi est-il devenu incontournable et emblématique pour le vignoble de Neuchâtel?
Plusieurs raisons expliquent son succès. Tout d'abord, ce n'est pas un vin rosé ordinaire. En effet, il est communément connu pour être un rosé, mais c'est en fait un rouge léger. L'Œil-de-Perdrix est en réalité un Pinot Noir dont la macération est écourtée. Lorsqu’il est arrivé sur le marché, ce vin s'est démarqué de tous ses concurrents rosés, par ses saveurs fruitées. Son nom "Œil-de-Perdrix" s'est dispersé ces dernières années en Suisse romande, car Neuchâtel n’a pas su protéger la dénomination. Toutefois, les amateurs de vin savent que l'Œil-de-Perdrix est originaire du terroir neuchâtelois.
À quand remonte l’origine de l'Œil-de-Perdrix et à quoi attribuez-vous son succès?
La date n'est pas définie, mais nous pouvons affirmer que l'appellation "Œil-de-Perdrix" a été utilisée pour la première fois en 1861 à Neuchâtel. Cette dénomination servait en fait à définir la couleur du vin et non le breuvage en lui-même. C'est vers la fin des années 90, que ce cru s'est vendu sous le nom qu'on lui prête aujourd'hui.
Le succès de l'Œil-de-Perdrix s’explique par son côté rassembleur et polyvalent, pouvant se déguster en toutes circonstances. Sa fraîcheur est un atout pour la saison estivale, où il s’apprécie volontiers en terrasse au soleil.
À Neuchâtel, le mois de juin est placé sous le signe de l’Œil-de-Perdrix. Après le succès de la dégustation publique qui met à l’honneur ce vin emblématique du canton, RELAIS DU VIN & CO est parti à la rencontre du Directeur de Neuchâtel Vins et Terroir, Yann Künzi. En poste depuis 16 mois, le dynamique représentant du terroir neuchâtelois retrace en 7 réponses, les points importants de ce cru célébré en ce début d’été.
RELAIS DU VIN & CO: Comment expliquez-vous l’engouement du consommateur pour l’Oeil-de-Perdrix de Neuchâtel?
Yann Künzi: L'Œil-de-Perdrix est un vin spécial. Il s’apprécie en toute occasion, autant d’ailleurs par les femmes que par les hommes, les jeunes et les plus âgés... Ce cru s'associe parfaitement à tous les mets, notamment aux plats asiatiques. Le fait qu'on puisse déguster l’Œil-de-Perdrix en apéritif, au cours du repas, et jusqu'à sa fin, fait de lui une valeur sûre. Il fait l'union de nombreuses qualités viticoles, et représente une alternative aux personnes intolérantes aux vins blancs.
Informations pratiques
Neuchâtel – Vins et Terroir
Route de l'Aurore 4
2053 Cernier
T 032 889 42 16
F 032 889 36 39
LA RÉFÉRENCE DU MOIS
Tête-à-tête et œil pour œil
avec Yann Künzi
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