Le mélange qui fait plaisir
Ingrédient de base du cocktail brésilien "caïpirinha", la cachaça sait mettre du soleil dans le verre. La caïpirinha se compose bien entendu de cachaça, de sucre blanc et de citron vert. C’est un mélange créé par les paysans, d’où son nom signifiant "péquenaud" en portugais. Dans l’ancien temps, un mélange similaire était utilisé pour soigner les esclaves de la grippe. Pour créer ce cocktail, cinq centilitres de cachaça, un citron vert, trois cuillères à café de cassonade et quatre glaçons suffisent. Il faut d’abord couper le citron en huit quartiers et le piler dans un verre avec la cassonade. Versez ensuite la glace pilée et la cachaça dans le verre, puis mélangez jusqu’à ce que le sucre soit distillé. Après cela, dégustez votre cocktail.
À ne pas confondre avec le rhum
Le rhum, autre spiritueux produit par distillation de la canne à sucre, peut de prime abord s’apparenter à la cachaça. Pourtant, le processus de fabrication diffère. Pour le rhum, le vesou est chauffé tandis que pour la cachaça, le jus de canne est exploité frais, puis mélangé avec des céréales en plus de la levure. Finalement, ces deux distillats différents n’ont pas le même goût. La cachaça présente pour sa part une douceur patinée de cire et un arôme grillé.
Papiers s’il vous plaît
Considérée comme l’alcool blanc paysan et brésilien par excellence, la cachaça existerait sous plus de 4'000 variantes. C’est essentiellement une boisson fabriquée localement par des petits producteurs, mais également par quelques grandes entreprises, distribuant le produit à l’étranger. Également désignée par "aguardente" ("eau de vie de canne") ou encore "pinga" ("gnôle), sa nomination diffère selon les régions. Pour la fabrication, le vesou est distillé entre 38° et 48° puis généralement directement embouteillé.
"Cachaça" est un mot protégé par la législation brésilienne et sa production est strictement limitée au Brésil. Officiellement, il existe 4'000 marques de cachaça répertoriées. En réalité, il y en aurait plus de 15'000. Ce chiffre s’explique par la présence officieuse sur le marché de milliers de petits fabricants locaux non recensés. Ils représenteraient au total près de 85% de la production nationale de cachaça.
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TOUT SAVOIR SUR
La cachaça, mais
qu’est-ce que ça cache ça?
Aujourd’hui, direction le Brésil, pays du football, de la samba mais aussi de la cachaça. Cet alcool, cousin du rhum, est une boisson obtenue par fermentation puis distillation du vesou, le jus de canne à sucre. Choisissez dès maintenant de vous envoler pour Rio de Janeiro avec Claude François ou pour l’éternel pays d’avenir (coucou Georges Clémenceau) afin de découvrir la cachaça, en compagnie de RELAIS DU VIN & CO.
Un peu d’histoire
Les premières traces de cachaça remonteraient au 16e siècle, au Brésil. Dans les plantations, les esclaves avaient pour coutume de consommer un jus de canne à sucre bouilli sans fermentation nommé "garapa". Obtenue par pression de la canne à sucre avec des presses rotatives, cette boisson artisanale était stérilisée en bouillant, afin d’éviter le développement des bactéries présentes dans le jus de canne. Considéré comme un pays pauvre dans les années 1910, le Brésil, soucieux de se débarrasser de ses liens avec l’Europe et de gagner en indépendance, se développe dès lors peu à peu grâce à l’art, la littérature et au commerce. La cachaça, produit culturel et local, contribue au modernisme brésilien.
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