RELAIS DU VIN & CO | La tequila, un spiritueux de choix

Les modes de consommation

Vous souvenez-vous des soirées étudiantes? Si oui, vous devriez être alcoolable ou plutôt incollable en la matière. Le mode de consommation varie selon le type de tequila. La blanco, moins aromatique que la tequila brune, est plutôt dédiée à l’élaboration des cocktails. Elle se consomme également pure et de préférence bien fraîche. Au Mexique, berceau du spiritueux, la tequila se déguste en shooter accompagnée d’un verre de sangrita (mélange de jus de fruits et d’épices relevé avec une sauce piquante. Enfin, très répandue, la teq paf’ ou tequila boom, consiste à boire un shot de tequila cul sec après avoir pris une pincée de sel et avant d’avoir mis une tranche de citron dans sa bouche.

La "producción" de la tequila

La tequila est produite à partir de l’agave bleu nommé tequilana. Pour porter l’appellation "tequila", elle doit être exclusivement conçue dans l’état de Jalisco et dans quelques municipalités des états de Nayarit, Michoacán, Guanajuato et Tamaulipas, à partir d’un minimum de 51 % d’agave bleu. Les tequilas élaborées exclusivement avec cette matière première portent la mention "100 % agave".

L’agave est récolté au bout de huit ans, juste avant son unique floraison. Son cœur, appelé "piña" en raison de son aspect pouvant s’apparenter à l’ananas, est réputé pour sa sève très sucrée. De plus, ce même cœur peut peser jusqu’à 80 kilogrammes. Il est ensuite cuit puis pressé pour en extraire tout le jus et laissé à fermenter avant la distillation.

Une boisson révolutionnaire

De 1910 à 1920, durant la Révolution mexicaine, la tequila devient progressivement un symbole identitaire fort pour le pays. Elle est pourtant d’abord associée à la dictature de Porfirio Diaz et à la monopolisation du terroir mexicain. À ce moment-là, la famille Sauza a la brillante idée de promouvoir le produit dans une pub présentant la tequila au rang de patrimoine culinaire mexicain. La famille fournit également de la tequila aux révolutionnaires blâmant la consommation des produits américains. Une fois la Révolution terminée, les Sauza œuvrent en faveur de l’entrée du pays dans l’ère moderne en finançant notamment la construction de la première et grande université du Mexique, la première radio commerciale et les premières boîtes de nuit. Aujourd’hui, la famille Sauza domine toujours le marché mondial de la production de tequila.

Les premières commercialisations

En 1795, la famille Cuervo commercialise la première tequila sous licence avec le nom "José Cuervo", produite en Nouvelle-Espagne, sur des terres conquises et octroyées par le Roi d’Espagne Charles IV. La distillerie de La Rojeña voit ainsi le jour dans la région de Jalisco, où pousse l’agave bleu, procurant une saveur légèrement poivrée à la tequila. La concurrence se fait rude dès 1873, lorsque Don Cenobia Sauza, surnommé le "Père de la tequila", fonde la distillerie Sauza Tequila, ayant recours à de nouvelles techniques de production industrielles. L’entreprise réussit rapidement à exporter sa marchandise aux États-Unis puis dans le monde entier.

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TOUT SAVOIR SUR

La tequila,

un spiritueux de choix

Célèbre eau-de-vie mexicaine aujourd’hui consommée dans le monde entier, la tequila est avant tout le nom d’une ville située dans l’État de Jalisco, au Mexique. RELAIS DU VIN & CO effectue un coup du sombrero et vous tire son chapeau afin de vous présenter l’histoire de ce spiritueux multiséculaire au caractère bien trempé.

Un peu d’histoire

Étymologiquement, le mot "tequila" se réfère aux travaux des champs. Son ancêtre aurait été inventé par les Aztèques, qui consommaient de la sève d’agave fermentée appelée "pulque", dans la région de Jalisco, sur la côte ouest du Mexique. Le pulque est aujourd’hui toujours bu mais de manière plus confidentielle. Après avoir débarqué en 1519 en Amérique et entraîné la chute de l’Empire aztèque, les conquistadors espagnols eurent l’idée de produire un alcool sur place au vu des difficultés d’importer du vin depuis l’Europe. Ainsi, au 17e siècle, ils mirent au point le vin de mescal et la tequila, distillés à partir de bouillie d’agave. Le procédé de distillation, importé d’Espagne durant la même période, facilita cette production.

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