RDV: Un futur marqué actuellement par l'arrivée de Frédéric, de retour après un début de carrière dans la finance, en Suisse alémanique, quel a été le déclic?
F: J'ai toujours eu pour but, au suivi de mes propres expériences, de venir travailler sur le domaine familial et dans le monde du vin. Après presque cinq ans passés dans le milieu bancaire, je ne me sentais plus vraiment à ma place.
Dès lors, j'ai pris ma décision, et entrepris mon retour pour le canton du bout du lac.
RDV: Quel sera votre rôle dans l'exploitation?
J'intègre une belle équipe, rodée et efficace. Je compte me consacrer principalement au développement commercial, puis, au fil du temps, apprendre le métier d'administrateur. J'aspire à apporter mon enthousiasme et mon énergie sur les terres de mes ancêtres. J'aimerais partager ce que j'ai pu acquérir ces dernières années: moderniser certains éléments, si possible gagner en efficacité, et transmettre tout cela en allant de l'avant sereinement.
RDV: Vous avez vécu de nombreuses expériences professionnelles, notamment la création d'un vignoble en Tasmanie. Quel a été l'impact de ces aventures sur la manière de concevoir votre métier?
B: On y apprend l'ouverture, la curiosité et la tolérance. En Tasmanie, j'ai tout construit à partir d'une ferme d'élevage de moutons. Les découvertes tout au long de mes aventures me permettent de mieux projeter le développement de notre société.
RDV: Se retrouver en famille pour exploiter le domaine, était-ce important pour vous?
S: C'est une magnifique expérience, encore plus dans l'agriculture. Le patrimoine familial est quelque chose de précieux et l’on se doit de le préserver et de le faire vivre.
F: C'est vrai, d'autant plus que les rapports de travail sont basés sur la confiance, ce qui est des plus plaisant.
Fabian: Après 7 années passées comme commercial dans l'entreprise au sein des Perrières, j'avais besoin de changer et de me rapprocher de la terre. En 2009, l'opportunité d’œuvrer dans les vignes avec ma sœur s'est présentée, et j’ai tout naturellement relevé le défi.
Sandrine: J'ai toujours aimé la nature, lorsque mon père m'a proposé de le rejoindre au domaine, j'ai fait l'école en viticulture de Changins, ayant auparavant obtenu une formation de pépiniériste d'ornement. Je travaille la vigne depuis l'an 2000.
RELAIS DU VIN & CO: À quel moment le travail de la vigne est-il devenu une évidence?
Bernard, vous êtes le propriétaire du domaine depuis près de 50 ans. Comment gérez-vous la relation avec vos enfants? Êtes-vous plutôt patron ou patriarche?
B: Présentement encore comme un patron, mais je souhaite désormais, n’être plus qu'un patriarche! (rires)
Aux mains de la famille Rochaix depuis plus de 220 ans, l'exploitation de Peissy regroupe plusieurs générations. Bernard, le propriétaire du Domaine Les Perrières, est épaulé par ses enfants: Fabian, à la mécanique et à la viticulture, Sandrine, dans les vignes, les cultures et les pommiers, et Frédéric, en charge du développement commercial. Interview.
LA RÉFÉRENCE DU MOIS
Aux Perrières, la vigne se cultive en famille
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